Aplomb, un centre de formation dédié à l’écoconstruction

Des formations pour maitriser l’écoconstruction et l’appliquer à nos chantiers modernes.

Détails du projet

  • Structure porteuse : Aplomb
  • Nature de l'initiative : Démarche individuelle (entreprise ...)
  • Périmètre : Isère
  • Localisation : 20, impasse de l’église 38160 Saint-Appolinard
  • Date de début : janvier 2009

Piliers de l‘économie circulaire

  • Eco-conception
  • Allongement de la durée d'usage
  • Consommation responsable
  • Economie de fonctionnalité
  • Ecologie industrielle et territoriale
  • Recyclage
  • Approvisionnement durable
Description

Cette initiative est issue du bulletin n°27 « Le sable : Surveiller la ressource et réduire la dépendance » disponible sur eclaira.org.   

L’association Aplomb a été fondée en 2009 par 6 professionnels du bâtiment qui ont fait le constat du manque de connaissances sur les techniques traditionnelles de construction du patrimoine et des formations qui y sont liées. Ces compétences visent à réhabiliter les bâtiments et ainsi de ne pas passer par les étapes de déconstruction/reconstruction. 

De plus, les différents corps de métiers de la construction sont organisés en silo, ce qui est préjudiciable pour bénéficier d’une construction écologique optimale du fait du manque de discussion et de compréhension entre eux. 

Aplomb met en place, en 2013, une formation d’Ouvrier Professionnel en Restauration du Patrimoine (OPRP) en se rapprochant de la fédération Ecoconstruire qui réunissait à l’époque une demi-douzaine de centres de formation professionnelle spécialisés dans les techniques d’écoconstruction en France (et qui compte aujourd’hui 18 membres). 

Les anciennes techniques de construction, fondées sur des matériaux comme le bois, la pierre ou la brique, permettent un réemploi facilité donc des méthodes économes en énergie du fait de leur durée de vie plus longue. Par cette formation, Aplomb veut amener les ouvriers formés à maitriser ces méthodes, mais également à être en capacité de les appliquer aux matériaux modernes. En 2014, l’association crée sa deuxième formation longue et diplômante (ouvrier.e en écoconstruction), lui permettant de trouver un équilibre économique et d’embaucher des salariés. 

Aplomb offre maintenant une troisième formation qualifiante de technicien valoriste des ressources du bâtiment. Cette formation a aussi pour objectifs de revaloriser les métiers de la construction en amenant une approche plus transversale et une dimension d’impact environnemental maitrisé, mais également de permettre aux apprenants d’être formés sur toute la filière de réemploi du bâtiment : du diagnostic à la gestion d’un lieu de commercialisation des matériaux. Elle s’adresse notamment aux architectes qui souhaitent créer des structures dédiées au réemploi, ou aux personnes souhaitant faire partie de la filière des matériaux de seconde main tout en ayant une vue globale sur celle-ci.   

Cette formation se fixe 3 axes : 

1 - Identification et collecte des ressources 

2 - Valorisation des matériaux et des ressources 

3 - Communication, sensibilisation et conseil auprès des acteurs 

Résultats qualitatifs et chiffres clés

Chiffres-clefs : 

1250 personnes formées en 10 ans, dont 250 sur des formations certifiantes inscrites au RNCP (Registre National de Certification Professionnelle) en écoconstruction (OEC) et en restauration du patrimoine (OPRP).

 

Historique et perspectives de l’initiative

Date-clefs : 

  • 2009 - 2012 : Création de l’association Aplomb et des formations courtes 
  • 2013 : Création des formations longues 
  • 2014 : Structuration du projet 
  • 2015 - 2016 : Mise en réseau du projet 

Perspectives : 

  • Faire évoluer les certifications des formations : 

Ces référentiels permettent d’obtenir, pour l’instant, des diplômes de niveau baccalauréat et CAP. Aplomb souhaite les faire évoluer afin d’atteindre également des niveaux supérieurs. 

Les formations d’Aplomb permettent l’apprentissage de techniques de constructions écologiques et alternatives à l’utilisation du sable telles que la construction en ossature bois avec une isolation en paille, laine, chanvre ou une autre matière biosourcée. Les fondations des bâtiments restent cependant en béton armé du fait des obligations réglementaires utilisant toujours une quantité significative de sable. 

  • Faire évoluer la législation : 

Diverses structures cherchent à porter ces nouvelles aspirations auprès des pouvoirs publics, comme la fédération Ecoconstruire ou le Think Tank Encore bâtir ? (qui se reconnait dans l’ancien Réseau Eco-Bâtir (1994-2022)), ou encore la Confédération de l’Artisanat et des Petites Entreprises du Bâtiment (CAPEB). Certaines ont rempli des missions auprès de la Direction de l'Habitat, de l'Urbanisme et des Paysages (DHUP) au sein du Ministère de la Transition Ecologique et Solidaire. Cependant, il n’existe pas de lobby de l’écoconstruction à proprement parler. D’autre part, les règlementations se font désormais au niveau européen, rendant le dialogue plus complexe. 

Aplomb 38 a participé au projet JUMP! permettant de faire avancer un référentiel commun de l’écoconstruction à l’échelle européenne. La France reste cependant un des pays les plus avancés sur ces questions avec la fédération Ecoconstruire, qui a réalisé un diagnostic sur la demande en formation auprès des entreprises du secteur de la construction dans le cadre du 4e programme d'investissements d'avenir de l'Etat (PIA4).

Facteurs d'accélération et freins

Facteurs d’accélération : 

Fédération de 18 acteurs rassemblés au sein de la fédération Ecoconstruire. Grâce à cette structure, l’écoconstruction peut notamment être promue à des niveaux politiques permettant, par exemple, de faciliter le changement de la législation. 

Domaines d’activités

  • Construction
  • Déconstruction

Ressources

  • Matériaux de construction
Documents

Lien(s) web

 https://www.aplomb38.com/
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Auteur de la page

Mathilde Le Loup

Chargée de mission

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