Les banques

De par leur rôle au cœur des flux financiers, les banques sont un acteur incontournable de l’économie circulaire ou non. En redirigeant l’épargne vers les projets en besoin de financements, elles permettent aux professionnels de se lancer ou maintenir leur activité. A travers leurs actions, ce sont ainsi 139,4 milliards d'euros qui ont ainsi été octroyés aux entreprises françaises en 2020. Pourtant, le profil de risque des TPE et surtout des startups les prive souvent de la possibilité d’un financement auprès d’un établissement bancaire, nécessitant d’envisager d’autres options de financement. Les banques ne manquent toutefois pas d’inventivité pour proposer des dispositifs adaptés à tous les profils.

L’activité des banques se décline en deux volets principaux : le financement par la dette via des prêts et crédits traditionnels (plus adaptés aux PME) et l’investissement en fonds propres via l’activité de capital-risque et le rachat (à destination des startups). Si ces solutions ont l’avantage de ne pas diluer l’entreprise1, la réalité financière des startups pose souvent problème pour les obtenir. Un business model basé sur des immobilisations incorporelles ou la difficulté à prévoir la réalisation de profits sont des freins pour obtenir un financement par la dette.

Les entreprises peuvent solliciter des prêts pour démarrer leur activité, louer ou acquérir de nouveaux locaux et équipements, investir dans de nouvelles infrastructures, prospecter en vue d’une expansion à l’étranger, racheter une entreprise ou encore renflouer les caisses lors d’une levée de fonds qui s’éternise. Pour se faire, les banques exigent cependant un certain nombre de garanties du débiteur afin de s’assurer de sa solvabilité.

  • Le niveau des fonds propres est systématiquement vérifié pour s’assurer qu’il est suffisant et déterminer le montant potentiel du prêt. Le ratio de solvabilité maximum (=endettement net/fonds propres) peut varier entre 20 à 50% selon l’activité de l’entreprise. Afin de l’augmenter en amont des discussions, vous pouvez soit recourir aux prêts d’honneur, soit ouvrir un compte courant d’associés bloqué. Les prêts d’honneur (proposés par Réseau Entreprendre, Initiative, Wilco, ...) ont l’avantage d’être à taux 0 et de faire effet de levier sur votre prêt bancaire, pensez-y !
  • Des garanties additionnelles sont habituellement requises, variables selon la nature de l’actif financé. Vous et vos associés pouvez avoir à vous porter caution personnellement ou mutuellement ou établir un fonds de garantie par exemple. Pensez également aux organismes de garantie, dont Bpifrance, France Active Garantie, Siagi ou encore le FGIF (Fonds de Garantie à l’Initiative des Femmes) qui peuvent garantir jusqu’à 80 % du montant emprunté. Bpifrance propose une multitude de garanties à chaque étape de développement des entreprises : la Garantie création couvre par exemple jusqu’à 60% du concours bancaire pour les entreprises nouvellement créées.

  • Les antécédents financiers sont étudiés avec attention car ils démontrent la capacité de remboursement de l’entreprise. Cette exigence exclut indirectement les TPE et startups, qui ont souvent un historique de crédit limité et n’ont pas l’expertise pour réaliser des documents financiers sophistiqués.

    Seules les banques (de crédit) traditionnelles peuvent proposer des prêts - les néobanques sont exclues. Le Crédit Mutuel, la Société Générale, le LCL, le CIC, la Banque Postale, la BNP Paribas, HSBC et la Caisse d'Epargne (avec son nouveau dispositif Néo Business) figurent parmi les banques professionnelles les plus populaires. A noter toutefois que certaines banques proposent des solutions dédiées directement aux fondateurs, afin de les aider dans leur démarrage. C’est le cas du CIC, du Crédit du Nord ou de la BNP avec son prêt d’amorçage.

Exemples de banques impliquées dans les projets d’économie circulaire :

  • La NEF

https://www.lanef.com/wp-content/uploads/2021/09/NEF-002-Liste-des-financements-2019.pdf

La Nef promeut, depuis son origine, un circuit court de l'argent : absente des marchés financiers, cette coopérative ne pratique pas la spéculation et finance uniquement l'économie réelle. L'action de la Nef vise ainsi à établir un lien de sens et de coresponsabilité entre les deux acteurs essentiels du système financier : les épargnants et les emprunteurs. Pour cela, elle propose des comptes d'épargne permettant de financer exclusivement des projets porteurs de valeur ajoutée écologique, culturelle et/ou sociale. A noter que les entreprises de l’Economie Sociale et Solidaire bénéficient de financements qui leur sont dédiés de la Caisse Solidaire, France Active, la Banque Triodos, l’Adie, Initiative France, le Réseau Entreprendre, le Fonds de dotation Raiseherpas, le crowdlending, etc. Plus d’informations :

https://bpifrance-creation.fr/encyclopedie/financements/divers/financements-dedies-aux-projets- leconomie-sociale-solidaire-ess

  • Agence sociale et solidaire de la Caisse d’Epargne

https://www.caisse-epargne.fr/associations-ess/financer-projets/leconomie-sociale-et-solidaire-par-la-caisse-depargne/

Extension des activités conventionnelles de la caisse d’épargne, l’agence social et solidaire se concentrent sur les enjeux de l’ESS dont l’économie circulaire. Elle acculture ses propres collaborateurs et réalise des partenariats avec d’autres instances financières pour orienter au mieux les porteurs de projets dans leurs recherches de financement.


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