Sous les arbres, Rejoignons-nous !

A la croisée des enjeux de préservation de la biodiversité, d’engagement citoyen et de circularité, dans la Vallée de la Drôme

Détails du projet

  • Structure porteuse : Les associations Biovallée et Ecologie au quotidien
  • Nature de l'initiative : Démarche multi acteurs (collective ...)
  • Périmètre : Vallée de la Drôme
  • Localisation : Place Michel Paulus, Hotel d'entreprise, association biovallée, 26400 EURRE
  • Date de début : janvier 2020

Piliers de l‘économie circulaire

  • Allongement de la durée d'usage
  • Consommation responsable
  • Economie de fonctionnalité
  • Ecologie industrielle et territoriale
  • Recyclage
  • Eco-conception
  • Approvisionnement durable
Description

En 2019, les deux associations Biovallée et Ecologie au quotidien lancent un programme « Sous les arbres… Rejoignons nous ! » avec pour objectif de créer du lien en plantant des arbres dans la vallée de la Drôme.

Ce projet naît d’une transversalité. D’une part, l’ambition de mobiliser les citoyens sur un projet collectif en faveur d’une biodiversité ordinaire, d’autre part, l’opportunité de dons d’arbres par un pépiniériste local. C’est en adoptant un processus pédagogique, que ce projet vise un triple objectif : participer à un système alimentaire local, protéger la biodiversité et sensibiliser les habitants, en plus de planter 10 000 arbres en 3 ans. Ce projet s’inscrit dans une démarche d’économie circulaire puisqu’il admet une revalorisation multiple : des arbres, des cuves de 100L, des matériaux utilisés pour protéger les arbres ainsi que de matières organiques.

« Sous les arbres... Rejoignons nous » est le résultat d’une diversité d’acteurs et d’aspirations du territoire qui souhaitent valoriser l’existant dans la perspective d’être un projet cohérent, global qui fasse du lien.

Résultats qualitatifs et chiffres clés

Les principaux objectifs visés :

  • Participer à un système alimentaire local. (en soutenant une production fruitière locale)

Planter un arbre fruitier réside d’un savoir-faire à la portée de tous et permet donc aux habitants de participer à un système alimentaire local.

  • Renforcer et protéger la biodiversité ordinaire pour lutter contre la crise climatique

Constat : les conséquences du dérèglement climatique sont présentes à divers niveaux. Notamment au niveau forestier avec de nombreux feux de forêts constatés, des zones de peuplement d’arbres qui pourraient disparaitre, la diminution de l’eau et les fortes sécheresses en été, etc. Tout cela a un fort impact sur les écosystèmes et la biodiversité. 

Les politiques publiques agissent de façon ciblée, sur les milieux en situation critiques, au regard des moyens disponibles. A une échelle locale (inter-communes) l’enjeu est de travailler sur les interstices entre les milieux forestiers, agricoles et urbains : autrement dit de renforcer et protéger la biodiversité ordinaire*. La responsabilité de toutes et tous. 

« *La biodiversité ordinaire représente ainsi la multitude de formes de vie qui participent au bon fonctionnement des écosystèmes au sens large, que ce soit au présent ou à l’avenir avec la capacité des organismes à évoluer ou à s’adapter[1] »

 

La plantation d’arbre est un bon vecteur pour mobiliser, agir concrètement et former sur ce sujet. C’est le sens du programme « Sous les arbres... Rejoignons nous », les plantations d’arbres deviennent des moyens pour susciter une plus grande prise en compte de la biodiversité ordinaire.

Cette même logique est proposée cette année par la Fondation pour la Nature et l’Homme avec sa campagne #Jagisjeplante.

 

  • Susciter une mobilisation collective et sensibiliser un maximum d’habitants à l’autonomie alimentaire et à la préservation de la nature

La mise en action collective permet de redonner aux habitants leur capacité d’apprendre et d’agir. Cela peut également susciter des questionnements, idées, envies et ouvrir la voie à d’autres enjeux et actions. La diversité des acteurs (collectivités, écoles, associations, habitants, entreprises, etc.) permet d’engranger des dynamiques et mouvements collectifs, qui sur le long terme, peuvent avoir un impact considérable.

[1] https://www.consoglobe.com/biodiversite-ordinaire-cg

 

Les chiffres clés :

Préservation de multiples ressources

  • Des arbres donnés par les pépiniéristes, destinés initialement au broyat

3500 arbres plantés

10% végétal local, 60% variétés anciennes, 30% rustiques

  • Cuves de récupération d’eau de pluie pour pouvoir irriguer pendant 2 ans

100 cuves de 1000l, ayant contenu des extraits non toxiques de la filière des Plantes à Parfums Aromatiques et Médicinales, fournies par 3 entreprises de la vallée, installées pour arroser les plantations. 

  • De matériaux utilisés pour protéger les plantations

Les arbres installés (appréciés par la faune locale) ont été protégés par des manchons, grilles, piquets sous-produits d’entreprises locales ou issus de fin de chantiers.

  • De matières organiques

Déchets verts et broyats utilisés pour faire des paillages, appui sur les réseaux de valorisations (biodéchets et broyats) déjà existants au sein des communes

Implication d’une diversité d’acteurs

  • 3 intercommunalités
  • 45 communes

54 % des communes du territoire

  • 50 partenaires locaux : association locales, professionnels de la biodiversité, entreprises locales, financeurs, centres sociaux, écoles, presse locale
  • 100 projets locaux

200 lieux de plantations

  • 2150 personnes mobilisées 
  • 20 formations sur chantier 

450 personnes formées

  • 20 formations d’approfondissement

230 personnes formées

Historique et perspectives de l’initiative

Juin 2019 :

Un diagnostic des enjeux pour la biodiversité est effectué à l’échelle du territoire

Début 2020 :

Un pépiniériste du Diois (Pepin’Hier) ayant besoin de libérer une parcelle fait don de 700 arbres fruitiers pour qu’ils soient plantés par des communes ou des structures d’intérêt général. Impulsée par l’association Ecologie au Quotidien, en collaboration avec l’association Biovallée, une forte mobilisation permet en 15 jours d’arracher et replanter ces arbres sur 25 lieux grâce au soutien des 3 intercommunalités et de 50 bénévoles.

Avril 2020 :

Lancement d’une plateforme participative pour impliquer les habitants de la vallée

Officialisation du partenariat entre l’association Biovallée et Ecologie au quotidien

2020-2021

2000 arbres supplémentaires installés sur des terrains communs.

De nouveaux acteurs viennent soutenir le projet.

Conseils et accompagnements : un programme de formation mis en place, le développement de la plateforme participative Biovallée et la coopération avec le fond de dotation citoyen Klub Terre

2021-2022

Nouvelles expérimentations : mobilisation de nouveaux acteurs, pour diversifier les actions collectives et augmenter les impacts

Possibilité de réaliser des achats groupés : L'association Biovallée a pris en charge l’achat et proposé des tarifs libres pour que les plantations soient diversifiées (plus résilientes, plus de biodiversité). Ces arbres étaient également des fins de stocks d’une micro pépinière végétal local.

Création d’une mare et plantation de haies fruitières sur des parcelles agricoles

Partenariats engagés avec les centres et espaces de vies sociaux pour élargir la formation

Le surplus de dons d’arbres a permis de proposer des chantiers pédagogiques

Travail sur le potentiel d’essaimage du projet au-delà du paramètre initial

Création d’une mare et plantation de haies fruitières sur des parcelles agricoles 1km de haies

Partenariats engagés avec les centres et espaces de vies sociaux pour élargir la formation 

Le surplus de dons d’arbres a permis de proposer une quarantaine de chantiers pédagogiques

Travail sur le potentiel d’essaimage du projet au-delà du paramètre initial 

Les perspectives à 3 ans :

Les associations Biovallée et Écologie au Quotidien visent la plantation d’au moins 10 000 arbres, dans la Vallée de la Drôme, entre 2020 et 2023 :
• 5 000 arbres sur des espaces dits " communs ", à partir de dons de pépiniéristes, avec le
soutien des acteurs locaux dans la continuité des actions engagées.
• 5 000 arbres, arbustes et haies bocagères sur des espaces dits " privés " (particuliers, entreprises, agriculteurs) avec le soutien d’organismes régionaux, nationaux, de fondations et la participation d’acteurs locaux.

Facteurs d'accélération et freins

Facteurs d’accélérations :

  • Une diversité d’adhérent.es au projet
  • La complémentarité des savoirs faire des associations Biovallée et Écologie au quotidien 
  • L’opportunité des dons d’arbres et du confinement

Facteurs freins :

  • Mobilisation et suivi : cela nécessite beaucoup de bonne volonté à chaque étape du projet. Il faut aussi savoir prouver que le projet est viable et qu’il a un intérêt général, une utilité. Aussi, l’implication citoyenne et des différents acteurs repose sur la confiance qu’ils accordent ou non, au projet.

Domaines d’activités

  • Agriculture
  • Information

Ressources

  • Matériaux
  • Eau
  • Biodiversité
  • Compost
Mise en oeuvre

Partenaires

  • Pépinières Veauvy, Pépin'hier, Graines Voyageuses, Alvéoles

  • Communauté de communes du Val de Drôme

  • Communauté de commune du Diois

  • Communauté de communes du Crestois-Pays de Saillans

  • •́ Les centres sociaux et espaces de vie sociale du territoire, Les Scouts et Unionistes de France

  • Des entreprises des PPAM (Plantes à Parfum Aromatiques et Médicinales) : Nateva, Elixens, La Drôme Laboratoire

  • •́ Des organismes de formation, chercheurs et associations locales : LPO, ONF, FRAPPNA, FIBL France, Kinome- Forest and Life

  • •CFPPA, Atelier des Alvéoles, le PermaLab, ADAF, EPNS, Compost & Territoire, l’Abeille qui relie, Nature au Cœur, Lysandra.

  • La presse locale
  • Crestois, rdwa, Journal du Diois, Radio St Ferreol, Dauphine, Kamea meah

Moyens techniques et méthodologies

Coordination opérationnelle du projet

1. Appel large au collectif : associations, communes, entreprises, habitants

L'appel au collectif permet d’identifier les souhaits d’engagement sur un projet de plantation d’arbres. Il permet aussi de connaitre les terrains déjà identifiés par les porteurs de projets dans le souhait de les revaloriser.

2. Un temps de formation pour tous les acteurs

Les temps de formations sont nécessaires pour faire monter en compétence les personnes impliquées dans les projets de plantation. Ils permettent de leur apprendre à faire des semis, planter les arbres, faire une mare, ou trouver les ressources et informations pour répondre à leurs questionnements.  De plus, ces temps de formations sont aussi un moyen de sensibiliser les acteurs aux différents enjeux et objectifs visés par le projet.

12 structures locales ont été mobilisées pour dispenser ces temps de formations.

3. Affiner le projet opérationnel

Après ces deux temps, les porteurs de projet doivent affiner leur projet opérationnel : Quels arbres planter ? en prenant en compte qu’il s’agit dons, penser la mise en œuvre du projet, etc.

A l’issue de ce temps d’approfondissement et de réflexion autour du projet de plantation, ils peuvent le partager sur la plateforme en ligne du projet « Sous les arbres… Rejoignons nous"

4. Phase de logistique et mobilisation des chantiers collectifs

À cette étape du projet, il s’agit de définir comment aller chercher les dons d’arbres et les distribuer sur les différents chantiers. C’est aussi le moment de mobiliser les différents acteurs impliqués sur les chantiers collectifs. Parfois, en amont, les sols doivent être préparés : il faut préalablement faire des trous pour accueillir les arbres, installer du paillage, des protections, parfois une mare, et un système d’irrigation. Parfois, en aval, sur des chantiers d’entretiens ou de cueillettes.

5. Organisation de temps festifs

Enfin, la coordination du projet se termine sur l’organisation de temps festifs avec le collectif sur chaque lieu de plantation.

Financeurs

  • Leader
  • acronyme de « Liaison Entre Actions de Développement de l’Economie Rurale », est un programme Européen de développement rural issu du second pilier de la Politique Agricole Commune (PAC), financé par le fond FEADER et d’une durée de 6 ans. Il permet de so


  • CCCPS
  • Communauté de communes du Crestois-Pays de Saillans


  • CCVD
  • Communauté de communes du Val de Drôme


  • Banque des territoires
  • Via le programme Territoires d'innovation - Biovallée


  • Klub Terre
  • Soutien privé du fonds de dotation

Financement

Coût du projet : 100 000 euros
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Auteur de la page

Chloé Paillaud Duboy

Modérateur

Utilisateur