Réemploi de matériaux par les étudiants en école d'Art

Boutique de matériaux récupérés par les étudiants de l'Ecole Nationale Supérieure des Beaux-Arts de Lyon

Détails du projet

  • Structure porteuse : La Récupérathèque, Ecole Nationale Supérieure des Beaux-Arts de Lyon
  • Nature de l'initiative : Démarche d'une institution publique ou assimilée
  • Périmètre : Rhône
  • Localisation : 8 bis quai Saint-Vincent, 69001 Lyon
  • Date de début : septembre 2015

Piliers de l‘économie circulaire

  • Allongement de la durée d'usage
  • Approvisionnement durable
  • Consommation responsable
  • Economie de fonctionnalité
  • Ecologie industrielle et territoriale
  • Recyclage
  • Eco-conception
Description

Association de réemploi de matériaux, la Récupérathèque a été fondée en 2015 par 2 étudiants de l’Ecole Nationale Supérieure des Beaux-Arts de Lyon. L’activité principale de l'association est la gestion d’une boutique, la Récupérathèque, proposant des matériaux récupérés auprès de différentes structures partenaires n’en ayant plus l’utilité. Ces matériaux ne sont donc pas jetés mais proposés aux étudiants de l’école des Beaux-Arts de Lyon ainsi qu’à toutes personnes liées à l’école (professeurs, personnel…).

 

Les valeurs portées par la Récupérathèque sont la solidarité et le respect de l’environnement. D’une part, le réemploi de matériaux destinés à être jetés réduit la part des déchets et leur impact environnemental. D’autre part, la boutique offre aux étudiants la possibilité de se fournir en matériaux habituellement coûteux lorsqu’ils sont vendus dans les commerces, et cela de façon équitable, puisque la seule monnaie acceptée dans les transactions de la boutique est le "grain" : une monnaie alternative propre à la Récupérathèque de l’ENSBA, que tout adhérent peut obtenir soit en offrant de son temps au profit de la boutique, soit en apportant des matériaux pour alimenter la boutique. Chaque Récupérathèque à sa propre monnaie.

 

Les étudiants fondateurs de cette association ont également porté le projet d’une Fédération des Récupérathèques, un certain nombre de structures similaires ont ainsi vu le jour partout en France, et même à l’étranger depuis l’ouverture récente d’une Récupérathèque en Belgique. La Fédération organise une réunion annuelle des Récupérathèques, afin d’échanger sur les différents modèles et pratiques des associations éponymes. Ce rendez-vous est également ouvert à toutes personnes souhaitant ouvrir une nouvelle Récupérathèque. La Fédération propose des modules de travail, des workshops, ainsi que plusieurs services et outils afin de soutenir la création d’une nouvelle Récupérathèque et d'accompagner les Récupérathèques existantes.

Résultats qualitatifs et chiffres clés

Les principaux objectifs sont la revalorisation des déchets, et l’accessibilité des matériaux pour les étudiants.

Pour rendre ces matériaux accessibles à tous, une monnaie alternative propre à la Récupérathèque a été mise en place, le grain. Non convertible en euros, le grain est la seule monnaie acceptée en boutique.

Le réemploi des matériaux permet de réduire la production d’un certain nombre de déchets, en plus de réduire tous les coûts annexes (traitement des déchets, achats de matériaux neufs par les étudiants…)

 

Le site de la Fédération des Récupérathèques indique en 2019 :

  • 7 Récupérathèques en activité,
  • 7 en construction,
  • 2 000 étudiants impliqués,
  • 5 tonnes de déchets réemployés par an.

Historique et perspectives de l’initiative

2015 : Création de la Récupérathèque de l’ENSBA, première Récupérathèque

2017 : Création de la Fédération des Récupérathèques

2019 : Un nouveau local pour la Récupérathèque de l’ENSBA

31 octobre 2019 : Lancement de la seconde Rencontre Officielle Annuelle des Récupérathèques, accueillit par l’ENSBA

Perspectives

Le début de l'année scolaire 2019 est marqué par le changement de local pour la Récupérathèque de l'ENSBA, l'objectif principal à court terme est donc d'aménager la nouvelle boutique.

Ensuite, des événements pourront être organisés au cours de l'année afin d'animer la vie de l'école et de sensibiliser les étudiants aux valeurs de la Récupérathèque.

Facteurs d'accélération et freins

Les 2 principaux facteurs d’accélération sont les suivants :

  • Le soutien de l’école fournissant un local et des outils pour aménager la boutique
  • Le réseau des étudiants et leur intérêt à faire connaître la démarche, donnant ainsi naissance à plusieurs Récupérathèques. On en compte aujourd’hui une dizaine, en France et à l'étranger.

Domaines d’activités

  • Artisanat
  • Culture

Ressources

  • Matériaux
  • Métaux
  • Déchet
  • Papier
  • Verre
  • Carton
  • Plastique
  • Textile
Mise en oeuvre

Partenaires

  • L'Ecole Nationale Supérieure des Beaux-Arts de Lyon
  • L’école met à disposition de l’association un local ainsi que des outils, et les étudiants se chargent de trouver les matériaux.


  • Adhérents
  • Les adhérents font vivre l'association en offrant de leur temps ou en apportant des matériaux récupérés pour alimenter la boutique.


  • Les entreprises et centres d'art partenaires
  • Les entreprises, les magasins d’art, scieries, magasins de tissus, entreprises de plasturgie, les centres d’arts et les musées partenaires contactés par les "glaneurs" fournissent gratuitement les matériaux qu'ils s'apprêtaient à jeter.

Moyens techniques et méthodologies

Un local, des outils, et des matériaux récupérés, ce sont les trois composantes essentielles au fonctionnement de la boutique.

              

Un système propre à la Récupérathèque est mis en place pour faire vivre la boutique.

 

  • Premièrement, une participation de 5€ est demandée pour devenir adhérent et avoir ainsi accès à la boutique.

  • A l’issue de cette adhésion, un compte personnel est créé, sur lequel 10 grains sont crédités dès l’ouverture de celui-ci. Les grains représentent la monnaie alternative propre à la Récupérathèque de l’ENSBA, elle permet d’instaurer une certaine convivialité et surtout plus d’équité entre les adhérents qui auront ainsi tous accès de la même manière au matériel de la boutique.

  • Enfin, le « prix » des matériaux est évalué selon un barème déterminé, sur la base du prix dans le commerce (au mètre, m², kg…), du poids, et de l’état du matériel récupéré. Le prix en grain sera déterminé à l’issu de ce calcul.

Moyens humains

En 2019, les membres du bureau associatif sont au nombre d’une vingtaine de personnes.

Enfin, une organisation particulière est instaurée pour alimenter la boutique : "les glaneurs et les glaneuses", membres de l'association, sont chargés des relations extérieurs, afin d'entretenir les relations avec les entreprises partenaires.

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Auteur de la page

Webmaster ECLAIRA