Le recyclage de films plastiques usagés

Un investissement industriel pour le recyclage des films plastiques usagés et leur intégration dans nos produits.

Détails du projet

  • Structure porteuse : Barbier
  • Nature de l'initiative : Démarche individuelle (entreprise ...)
  • Périmètre : France
  • Localisation : Zone Industrielle Chavanon - 43120 Monistrol-sur-Loire
  • Date de début : janvier 2015

Piliers de l‘économie circulaire

  • Consommation responsable
  • Recyclage
  • Eco-conception
  • Approvisionnement durable
  • Allongement de la durée d'usage
  • Economie de fonctionnalité
  • Ecologie industrielle et territoriale
Description

Depuis plus de 60 ans, le Groupe Barbier met à la disposition de ses clients son expérience dans la fabrication des films polyéthylènes, qu'ils soient destinés à l'agriculture, l'industrie, ou à la distribution sous forme de sacs. Il  est donc avant tout un transformateur de polyéthylène, mais cela fait aussi maintenant plus de 35 ans qu’il transforme et revalorise les films plastiques usagés grâce au développement d’une activité de recyclage en interne. Celle-ci lui permet de donner une seconde vie à la matière plastique en la réintégrant dans ses propres procédés de fabrication.

A sa création en 1980, la première unité de recyclage régénérait principalement les chutes de production (déchets plastiques issus du procédé industriel). Après plusieurs années de mise au point (R&D) et d’optimisation, le groupe a commencé à recycler des films plastiques usagés de ses clients industriels. Par exemple, récupération de films de palettisation, puis régénération, puis incorporation dans des produits à destination du marché agricole ou de la grande distribution (sacs poubelles notamment). Conscient de la valeur et du potentiel de ces matières premières recyclées et dans un objectif d’accélération de sa politique environnementale volontariste, le Groupe Barbier a investi dans une toute nouvelle usine de recyclage dont la production a démarré en avril 2015. Cette nouvelle unité recycle principalement des films agricoles usagés. Le groupe est désormais en mesure de valoriser les films plastiques usagés issus de l’industrie, des activités agricoles ainsi que les films plastiques ménagers collectés via le tri sélectif. Une solution de valorisation matière est donc offerte pour 100 % des films plastiques mis sur le marché, sous réserve qu’ils soient collectés.

Grâce à cette nouvelle unité, la capacité de recyclage du groupe ne cesse d’augmenter et atteint à ce jour 20 000 tonnes. Cette unité de production s’inscrit totalement dans son objectif d’économie circulaire avec son activité et avec ses bâtiments éco-conçus. Par exemple, l’unité est 100 % autonome en eaux : elle récupère les eaux de pluie, les utilise pour laver les films puis les assainit dans sa station de traitement des eaux usagées avant de les réintégrer dans le circuit. Un autre exemple avec le système de récupération de chaleur : la chaleur dégagée lors de la transformation en granules de plastique est utilisée pour le séchage des copeaux plastiques à recycler.

La construction de cette unité de recyclage marque aussi une évolution dans l’organisation de l’entreprise avec l’intégration du recyclage comme une activité à part entière du groupe.

Résultats qualitatifs et chiffres clés

Cette démarche contribue à diminuer considérablement l’impact environnemental de l’entreprise en :

  • Diminuant le besoin en ressource pétrolière : en effet, après les deux chocs pétroliers des années 70, le groupe a pris conscience de sa forte dépendance auprès des producteurs de matières premières. Dès 1980, le groupe construit alors sa première usine de recyclage. La construction de ce second site de recyclage accroît cette autonomie.
  • Optimisant l’utilisation de la matière : la matière plastique, sous réserve d’être collectée, peut être recyclée à l’infini.
  • Rendant accessible localement : les films usagés sont collectés localement (rayon de 150 km pour les films agricoles usagés par exemple), puis recyclés et transformés sur nos sites tous implantés en Haute-Loire. Les films usagés parcourent donc très peu de kilomètres pour être revalorisés.

L’intégration de l’activité de recyclage au sein du groupe est une garantie de qualité.

  • Avec la traçabilité et la caractérisation systématique des lots : le groupe peut pour chaque matière première recyclée (MPR) identifier son origine. Démarche très importante pour améliorer la qualité des MPR (identification de qualité de gisement, …)
  • Avec la création de MPR recyclées en fonction de leur utilisation : cette  position  de  recycleur  100%  intégré permet une forte réactivité dans les essais et la mise au point des matières recyclées.
  • Avec l’incorporation croissante de MPR dans nos produits : auparavant, les MPR étaient incorporées dans des produits peu techniques. Désormais avec le développement de notre activité recyclage, le groupe incorpore des MPR dans des produits de plus en plus complexes.

L’obsession en tant que recycleur 100 % intégré est de produire et d’utiliser des matières premières recyclées de qualité en constante amélioration afin d’apporter un maximum de valeur ajoutée, d’innovation et de différenciation aux clients.

Cette démarche positionne le groupe comme un acteur de l’économie circulaire et un référent dans ce domaine :

  • En participant à la mise en place de filières : par exemple la filière agricole des films usagés ou bien la participation à l’extension des consignes de tri à l’échelle nationale
  • En promouvant auprès des clients du groupe des produits à base de MPR : création d’un label certifiant au client l’intégration d’un certain pourcentage de MPR issues de films usagés dans un produit (label Recyplast)
  • En mettant en place de partenariats avec des clients pour collecter leurs déchets et les réincorporer dans des productions

Les matières premières recyclées représentent actuellement 17 % de la production du groupe, soit environ 25 000 tonnes de MPR réincorporées chaque année dans les productions. Pour couvrir ce besoin en MPR, le groupe Barbier achète encore un peu de MPR en addition à celle qu’il produit.  L’objectif étant d’atteindre rapidement 25 % de la production fabriquée avec des matières premières recyclées.

L’avantage environnemental est considérable pour l’utilisation de matières premières recyclées (MPR) en substitution de matière vierge :

  • 1 tonne de MPR émet 17 fois moins de carbone qu’une tonne de matière vierge*
  • 1 tonne de MPR consomme 9 fois moins d’énergie non renouvelable qu’une tonne de matière vierge*
  • 1 tonne de MPR économise 5 barils de pétrole*

*Source SRP (syndicat national des régénérateurs de matières plastiques.

La mise en place de cette filière recyclage a permis la création d’une cinquantaine d’emplois (dont 30 depuis 2015) au sein de notre groupe. Des emplois indirects ont aussi été créés : on estime généralement que la production de 1 000 tonnes de recyclés entraîne la création de 8 emplois (directs et indirects).

 

Historique et perspectives de l’initiative

Années 1980 : l’impact des chocs pétroliers sur le coût de la matière première et la prise de conscience environnementale grandissante poussent le groupe Barbier à développer une solution de recyclage en créant la première usine de recyclage.

2015 : grâce à une nouvelle unité de recyclage (Chavanon V), le groupe est désormais en mesure de recycler une quantité plus importante de films agricoles usagés.

2017-2018 : Rénovation de l’usine historique de recyclage avec la modernisation des locaux et l’amélioration de l’étape du lavage permettant une meilleure gestion des films usagés issus de la collecte sélective des ménages et des films industriels usagés (films logistiques).

 

Perspectives

Aux côtés de ses clients, le groupe souhaite continuer à augmenter fortement la proportion de matière recyclée dans ses produits.

Atteindre 25% de la production fabriquée avec des matières premières recyclées. 

Facteurs d'accélération et freins

Le recyclage repose sur les pratiques de tri des clients et des usagers ainsi que sur le travail des collecteurs et des trieurs. La capacité à produire des balles de plastique de qualité est déterminante. Le défi des centres de tri est de mettre plus de 95 % de polyéthylène dans la matière livrée au groupe Barbier car ce dernier ne peut qu’affiner le tri à la marge et a besoin d’une matière entrante de très bonne qualité. De réels efforts et progrès sont observés concernant le tri mais la maturité du système de collecte et de tri sélectif demeure un véritable enjeu pour pouvoir valoriser un maximum de plastiques.

Il est aussi très important d’arriver à incorporer toujours plus de MPR dans les productions et promouvoir cette démarche environnementale auprès des clients du groupe. Pour cela, les équipes de production et de recyclage travaillent ensemble pour incorporer davantage de MPR et ce dans des produits de plus en plus techniques.

Les évolutions réglementaires en matière d’environnement influencent  l’activité.  Suite à  la loi de transition énergétique, le Groupe Barbier a su notamment s’adapter avec la fabrication de sacs à fruits et légumes biodégradables (auparavant essentiellement produits en Asie) et de sacs réutilisables intégrant une part très importante de matière recyclée.

Les aides et les accompagnements proposés par différents organismes à l’échelle régionale, nationale et européenne ont permis au groupe Barbier d’accentuer le développement de l’activité recyclage.

L’activité recyclage de l’entreprise sera fortement influencée par la feuille de route de l’économie circulaire avec un objectif de 100 % des plastiques recyclés d’ici 2025 et la diminution de moitié de la mise en décharge.

Crédits images : Groupe Barbier

Domaines d’activités

  • Recyclage

Ressources

  • Plastique
Mise en oeuvre

Partenaires

  • Les clients pour les films usagés issus de l'industrie et de la distribution
  • Depuis plus de 20 ans le groupe met en place des partenariats avec ses clients afin de récupérer et de valoriser leurs films usagés. Avec certains clients, le groupe fabrique même des produits à partir de leurs propres films usagés.


  • L'éco-organisme ADIVALOR pour les films usagés agricoles
  • Le Groupe Barbier a largement contribué à la création en France de la filière de collecte des Films Agricoles Usagés (F.A.U.) et à leur valorisation. Le groupe participe aussi au déploiement de cette démarche en Allemagne (Initiative ERDE), en Irlande, ….


  • Les centres de tri des collectivités pour les films usagés issus de la collecte des ménages
  • Implication forte du Groupe Barbier dans l’extension des consignes de tri (objectif 2022 extension des consignes de tri à 100% des ménages). Le groupe reste en France l’un des rares recycleur capable de valoriser les films issus de la collecte sélective des ménages.

Moyens techniques et méthodologies

Sur les 12 unités de production que compte le Groupe Barbier, deux sites sont dédiés au recyclage.

Nos unités de recyclage ont pour objectif de produire des granules de polyéthylène : les déchets de films plastiques sont lavés, broyés puis séchés avant leur transformation en granules de plastiques destinées à la fabrication de nouveaux films ou emballages plastiques. 

Penser à la fin de vie des produits apparaît comme normal et logique pour le Groupe Barbier, il s’inscrit donc dans une démarche d’écoconception. Les emballages, sacs et films qu’il fabrique sont soit recyclables, soit biodégradables.

Le groupe Barbier propose donc une solution de valorisation pour l'ensemble des films produits et s'inscrit dans une démarche d'économie circulaire.

Moyens humains

Plus d’une cinquantaine de personnes sont employées par les activités de recyclage.

Documents

Lien(s) web

 www.barbiergroup.com/fr
 http://www.barbiergroup.com/fr/recyclage-ressource-politique-environnementale

Documents

  • Eco-Emballages : le parcours des films plastiques recyclés
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Auteur de la page

Céline MILLIEN

Modérateur

Audrey Forot

Chargée de développement territorial économie