[Focus initiatives] La valorisation des rejets d’eau thermale

[Focus initiatives] La valorisation des rejets d’eau thermale

Témoignage d’Anne-Cécile Fournier, responsable du cluster Innovatherm.

Le cluster Innovatherm accompagne les établissements thermaux dans leurs projets d’innovation. Si les projets concernent majoritairement la prévention santé, le cluster accompagne également ses membres dans la valorisation de l’eau thermale et a mené en 2016 une étude sur la valorisation énergétique des rejets d’eaux thermales (VERTH).
 
En moyenne, les eaux thermales ressortent à 30°C après usage. La valorisation de cette chaleur représente l’opportunité de générer des économies, voire une nouvelle source de revenu, et de réduire les impacts environnementaux sur plusieurs plans (réduction des consommations d’énergie, d’eau, des émissions de gaz à effet de serre et refroidissement de l’eau avant rejet dans la nature). L’intérêt économique dépend en revanche du contexte et du montant des investissements à réaliser.
 
En moyenne,  les eaux thermales ressortent à 30°C après usage

 

 L’étude VERTH a pris la forme d’une action collective menée en partenariat avec l’ADEME et mobilisant cinq établissements thermaux situés en Auvergne. La première étape a été la réalisation d’un diagnostic par un prestataire sur la performance énergétique des établissements. 

La perte de chaleur fatale des eaux thermales a particulièrement été étudiée mais toutes les consommations ont été analysées. Suite au diagnostic, des recommandations ont été adressées pour mettre en place une valorisation thermique interne et réfléchir à l’inscription dans un réseau plus large. En effet, des réseaux de chaleur urbains peuvent être créés en collaboration avec les collectivités.
 
L’étude VERTH a éveillé les consciences sur l’intérêt de communiquer sur la consommation d’énergie. Les clients se montrent en effet intéressés par cette problématique. La responsabilité environnementale est un argument de communication qui a du poids. Pour faire bénéficier tous les acteurs thermaux des enseignements de l’étude et les accompagner dans la valorisation énergétique, un guide proposant une méthodologie et des retours d’expérience a été publié.
 
Par ailleurs, d’autres leviers sont également actionnables par les établissements thermaux notamment au niveau de la gestion des déchets. Les films plastiques qui servent aux enveloppements de boue peuvent par exemple être recyclés. Certaines boues thermales sont réutilisables
 
Un curiste utilise de 250 à 900L d’eau par jour, il consomme 15 à 65 € d’électricité pour une cure de 18 jours 
(données variables selon les établissements et indications thérapeutiques - Source : étude VERTH ). 
 
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Source : ECLAIRA - Le Bulletin N°14/ juillet 2019

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Rédaction ECLAIRA